Entre mer et montagne
Plein sud du Languedoc,
aux portes du Roussillon, cette appellation monochrome – du rouge uniquement ! – ne manque pas de singularités… Explications !
L’appellation est séparée en deux secteurs bien distincts : une zone littorale, du côté de l’Etang de Leucate, et une zone montagneuse, d’où une diversité de terroirs assez incomparable.
1948
9
communes
2200 HA
en production
33 caves particulières
3 coopératives
rouge
100%
carignan
grenache
syrah
mourvèdre
plus d'infos :
www.fitouaoc.comDes sols argilo-calcaires et alluvio-colluviaux côté mer et des schistes, calcaires ou grès côté montagne. Un climat méditerranéen chaud et sec, plus frais et légèrement plus pluvieux dans l’intérieur que sur le littoral. Un climat venté aussi, quand le cers et la tramontane, violents souffles en provenance de l’ouest, se mettent à balayer la région sans délicatesse. Des coteaux qui descendent en pente douce vers la mer avec cette Grande Bleue comme horizon infini, des parcelles accrochées à une montagne à la fois belle et rude, des domaines posés à quelques encablures de stations balnéaires, d’autres cachés dans le secret des vallons ou enracinés au pied des ruines de châteaux cathares…
Fitou se conjugue au pluriel de paysages et d’ambiances extrêmement variés. Le sable chaud est tout près de certaines vignes, la garrigue omniprésente. Dans cet univers méridional très fort, s’expriment des vignerons du cru et d’autres qui ont trouvé là un terrain séduisant et propice à leur envie de « faire du vin ». Et quels vins ! Issus d’un quatuor de cépages emblématiques du grand Sud – le carignan, le grenache, la syrah, le mourvèdre -, ils sont des vins de soleil, profonds, structurés, marqués aussi par de grandes nuances d’expression en fonction de leurs terroirs de naissance. Loin, par la taille, d’être l’une des plus grandes appellations du Languedoc, Fitou n’en reste pas moins l’une des valeurs très sûres, pour son histoire comme pour son présent.
Elle fut la première AOC du Languedoc (en rouge) puisque le décret date de 1948, alors que la grande voisine des Corbières – de nombreux vignerons ont des parcelles dans les deux appellations - dut attendre 1985 pour atteindre ce « graal ».