Côtes de Thau, vignoble d’eau
Des Côtes pas raides du tout !
Ici, la production de vins rouges est presque anecdotique par rapport à celle des blancs et des rosés.
De quoi trouver de parfaites complicités avec les huîtres de l’étang…
Pas la plus reculée des « appellations » languedociennes, cette IGP tient son nom de sa proximité avec l’étang de Thau, dont les eaux rencontrent celles de la mer Méditerranée dans les canaux de la fameuse ville de Sète. Principale activité sur le bassin, l’ostréiculture locale met en scène de grandes structures sur lesquelles les huîtres sont élevées sur des cordes. De certains secteurs du vignoble, vue imprenable sur ce paysage singulier !
01 août
2009
15
communes
113 770 hL
18 caves particulières,
6 coopératives et
18 négociants-vinificateurs
rouge
7%
rosé
49%
blanc
44%
Alicante boucher
Lledoner pelut
Grenache
Piquepoul noir
Alicante boucher
Lledoner pelut
Grenache
Piquepoul noir
Grenache Gris
Bourboulenc
Viognier
Carignan blanc
Loin d’être le plus escarpé et accidenté des vignobles languedociens, celui-ci s’enracine sur des collines en pente douce et de faible dénivelé. Les sols ? Plutôt légers et relativement profonds, ils se déclinent en nuances de rouge à beige et de sablo-limoneux à sablo-argileux. Autre facteur déterminant du terroir et donc des vins, le climat !
L’ambiance maritime apaise les ardeurs trop marquées du climat méditerranéen : une aubaine pour la production de vins blancs d’un bel équilibre. Oubliez l’image de vins du sud capiteux et bodybuildés. Les rouges et les rosés jouent une délicate harmonie fruitée et les blancs ont la conversation vive et alerte, avec des pointes d’agrumes, de fruits à chair blanche, et de discrètes notes iodées.
L’implantation humaine autour de l’étang de Thau ne date pas d’hier, puisqu’elle est repérée à la fin du Néolithique. Au fil des siècles, les huîtres, le thermalisme, le tourisme et bien sûr l’activité viticole se sont affirmés comme les piliers de l’économie locale. Dès le XVIIe siècle, le vignoble, notamment le secteur de Marseillan, connut un immense succès grâce à la production de vins oxydatifs destinés à une consommation apéritive. Aujourd’hui, les rosés et les blancs « classiques » sont largement majoritaires.