Aux portes de Montpellier
Thomas Jefferson adorait le vin de ce terroir…
L’eau a depuis coulé sous les ponts enjambant l’Hérault, mais l’appellation n’a rien perdu de son potentiel à produire de grands vins
A l’époque, Saint-Georges-d’Orques était loin de la ville. Aujourd’hui, ce très charmant vignoble, implanté sur cinq communes – Juvignac, Lavérune, Murviel-lès-Montpellier, Pignan, Saint-Georges-d’Orques -, constitue l’un des secteurs de la ceinture verte en lisière de l’agglomération montpelliéraine.
1985
5
communes
96 HA
en production
19 caves particulières
2 caves coopératives
rouge
100%
syrah
grenache
mourvèdre
carignan
cinsault
plus d'infos :
www.saint-georges-d-orques-en-languedoc.comDe la plaine à de petits plateaux calcaires, le terroir, ourlé de belles collines, est étagé de 50 à 250 mètres d’altitudes bercées par un climat chaud et de doux apports maritimes. Les locaux le décrivent en deux ensembles baptisés « les En-bas », plateau de cailloutis, et « les En-haut », terrain argilo-calcaires ponctué de nombreux silex. Différents, ces deux terroirs ont pourtant en commun ces oxydes de fer précieux en ces contrées chaudes et ces périodes de réchauffement climatique, puisqu’ils apportent aux vins une acidité naturelle donc une grande fraîcheur.
Rouges et rosés, les vins de l’appellation trouvent toute leur complexité dans l’assemblage des En-bas et des En-haut, également dans l’assemblage d’au moins deux des cépages phares des lieux, grenache, mourvèdre et syrah. Et, comme au Moyen-Age, les vins de ses vignerons les plus pertinents voyagent bien plus loin que le bout de l’AOC ! Succès amplement mérité.
Figurez-vous que ce terroir n’a pas attendu 1985 et la création de l’AOC pour asseoir sa réputation bien au-delà des frontières de la région et de l’Hexagone. Dès le Moyen-Age, ses vins faisaient causer les amateurs… Aux XVIIe et XVIIIe siècle, on s’en régalait de l’Angleterre en Russie en passant par la Scandinavie, et il se dit encore haut et fort que Thomas Jefferson, homme politique américain et troisième président des Etats-Unis – 1801 à 1809 – leur trouvait tant de mérites qu’il en écrivit des lignes louangeuses dans son carnet de route et facilita l’exportation vers son pays…