Petite pépite languedocienne
Cette appellation confidentielle,
incarne le volet schisteux du terroir saint-chinianais. On s’y régale de paysages préservés, de panoramas à couper le souffle et de vins pleins d’un charme authentique.
Le Saint-Chinianais est un vignoble à géologie variable, un terrain de jeu rêvé pour les scientifiques qui auraient envie de se gratter la tête en cherchant le pourquoi d’une telle complexité de terroirs. Difficile de rentrer ici dans le moindre détail de ce puzzle aux pièces innombrables.
Alors, retenons-en déjà les grandes lignes, à savoir que les vignes de Saint-Chinian s’enracinent sur des calcaires dans son secteur sud-est et des schistes en son nord-ouest où ont été identifiés deux crus, Saint-Chinian Roquebrun et Saint-Chinian Berlou. C’est donc ce dernier qui nous intéresse ici.
2005
5
communes
31 HA
en production
4 caves particulières
1 coopérative
rouge
100%
syrah
grenache
mourvèdre
carignan
lledoner pelut
plus d'infos :
www.saint-chinian.comLoin de la ville, pas tout près de la mer, ce coin-là reste sûrement l’un des plus préservés de la région. L’hiver, le vent peut venir « geler » les doigts des vignerons en train de tailler. L’été, le soleil et la chaleur peuvent être de plomb. Une cave coopérative et une petite poignée de domaines qui mettent en bouteilles leurs propres vins continuent de porter haut la personnalité de ce cru bercé par un climat méditerranéen chaud et sec.
Si les paysages magnifiques peuvent être frappés d’une certaine rudesse, les vins, eux, gardent la typicité des terroirs schisteux et, tout en gardant leur caractère sudiste, dévoilent un charme discret plus qu’exubérant, une sincérité gourmande plus qu’une vocation spectaculaire. Empreints d’une belle fraîcheur liée notamment à l’altitude – les vignes grimpent facilement jusqu’à 400 mètres d’altitude -, les vins de Saint-Chinian-Berlou, exclusivement rouges, portent cette dimension de plaisir immédiat qui s’inscrit parfaitement dans le goût de l’époque.
Du côté du petit village de Berlou, anciennement « berloup » - « printemps des loups » en latin -, les premiers indices de la présence de la vigne remonteraient à Charlemagne. Depuis, il semble qu’elle n’ait pas quitté les lieux, qu’elle se soit accrochée vaille que vaille à ces coteaux pentus, à ces sites très beaux et presque austères à la fois, en proximité immédiate des reliefs marqués des Cévennes et du Haut Languedoc…