Accords mets et vins : Le repas de Pâques !

Pendant que les enfants sont occupés à chasser les œufs dans le jardin, vous vous affairez pour remplir la tablée de Pâques de plats plus généreux les uns que les autres. Mais avez-vous pensé aux vins que vous allez servir ? Pas de panique ! De l’omelette à l’agneau, sans oublier les incontournables délices chocolatés, il existe un vin AOP du Languedoc pour chacune de vos envies. 

L’omelette pascale, un éventail de possibilités

La fameuse omelette de Pâques est une habitude très ancienne puisqu’elle aurait débuté en l’an 800. C’est cette année-là que Guillaume d’Aquitaine aurait décidé d’offrir un repas à base d’œufs à ses vassaux. Elle a ensuite gagné la plupart des régions françaises, toujours avides de découvertes culinaires à travers de grands feux de joie réunissant tous les habitants du village. Aujourd’hui, elle s’est surtout invitée dans nos cuisines et se décline selon les préférences de chacun.

On peut choisir de la réaliser simplement, avec un peu de sel, de poivre, et quelques herbes aromatiques. Dans ce cas, ce sont les vins blancs qui apparaissent comme une évidence. Ceux de Faugères, avec leur onctuosité et leur richesse, feront écho au plat. Si vous préférez jouer sur le contraste, misez sur un Clairette du Languedoc. La pomme y rencontre le pamplemousse et les fleurs blanches dans un ensemble remarquable de fraîcheur et de légèreté. Plus déroutant, un vin de La Clape, aux notes minérales et iodées de la Méditerranée, apportera sans aucun doute une nouvelle dimension à ce mets rustique. 

Pour les plus gourmands qui aiment l’agrémenter de lard ou de champignons, on change de cap et on se dirige vers des vins rouges. Oui, mais pas n’importe lesquels. Un Terrasses du Larzac aromatique et épicé par exemple, ou alors un Cabardès plein d’élégance avec ses tanins fondus. Dernière option pour ébahir vos papilles, un Saint-Chinian. On apprécie son velouté et sa rondeur, mais aussi ses délicates notes de fumé qui offriront un mariage intrigant.

L’agneau, caractère et subtilité

Impossible d’imaginer un repas de Pâques sans agneau, viande emblématique de cette fête depuis toujours. Vous pouvez la proposer sous forme de gigot, généralement dans un plat bien garni, avec des pommes de terre ou des asperges, autre spécialité de saison. Et avec lui, des rouges riches en fruits pour la souligner sans la dénaturer. Le Corbières, charpenté et chaleureux, s’impose grâce à ses tanins solides et ses arômes poivrés. Mais, surtout, il surprendra vos convives avec ses saveurs de thym et de romarin. Un Malepère, entre sous-bois, épices et fruits cuits, sera aussi très intéressant.

Vous préférez le carré d’agneau, sa cuisson sur l’os et sa texture charnue ? Il a des goûts marqués, souvent relevés par des herbes aromatiques aux accents sudistes qui nous transportent instantanément dans la garrigue. On y répond presqu’exactement avec un Languedoc-Montpeyroux structuré aux parfums intenses. Moins courant, vous pouvez choisir de l’envelopper dans le charnu et la générosité d’un Minervois-la-Livinière. Les petits fruits noirs se mêlent à la violette et aux épices dans ce vin qui se distingue par son velouté et sa persistance.

Au printemps, les températures s’adoucissent, les journées rallongent, le soleil est au rendez-vous, c’est le moment idéal pour ressortir le barbecue… et faire griller quelques côtelettes. Entre le fumé du feu de bois et la subtilité de l’agneau, le succès est garanti. Qu’elles soient agrémentées d’une marinade ou dans leur version la plus pure, elles seront sublimées par l’équilibre et la générosité d’un Languedoc-Saint Christol, ou les notes fruitées et poivrées d’un Languedoc-Saint-Saturnin. Envie de bousculer les codes ? Oubliez les rouges et tournez-vous vers un rosé. Un Languedoc-Cabrières, floral, fruité et solaire, sera parfait.

Le chocolat & vin rouge, une expérience gustative

A Pâques, les desserts font forcément la part belle au chocolat. Et si l’on vous disait que la fin du repas n’était pas obligatoirement l’apanage des vins doux ou effervescents ? Au contraire, nous vous proposons de terminer vos retrouvailles familiales avec des vins rouges complexes et tanniques. De quoi en étonner plus d’un…

Diversité des variétés, importance de la notion de terroir, existence de grands crus, processus de fermentation pour obtenir le produit final… aviez-vous remarqué que le vin et le chocolat avaient de nombreux points communs ? Ce n’est donc pas un hasard s’ils s’entendent aussi bien. Ainsi, un rouge puissant sera mis en valeur par un chocolat noir de qualité, tous deux ayant une trame tannique et des saveurs similaires. Cela peut être un Fitou ample et charnu, avec des touches de poivre et de fruits secs idéales avec le chocolat. Ou alors un Saint-Chinian Roquebrun fort en fruits confits, en gras et en rondeur, avec un fumé léger. Un Languedoc-Quatourze, tannique, épicé, et exaltant des notes de cacao, sera incroyable ici.

Enfin, si vous aimez la douceur et que vous ne pouvez pas vous passer de chocolat au lait, tentez une alliance stupéfiante avec un vin blanc. Optez pour un Picpoul de Pinet aux arômes de fleurs et d’agrumes. Une combinaison fabuleuse.